La capacité prospective des projets solaires et éoliens à grande échelle a progressé de 20 % en 2024, passant de 3,6 TW à 4,4 TW, l’année passée. Mais la construction de nouveaux projets est à la traîne.
Cependant, cette croissance n’a pas été uniforme d’après un rapport du Global Energy Monitor (GEM). Si la Chine et les pays du G7 poursuivent leurs investissements, que ça soit pour le solaire ou l’éolien, la majorité des autres pays peinent à mener leurs projets à terme. Pour ces derniers, seuls 50 % des projets solaires et éoliens ont été finalisés en 2024, mettant en évidence les défis persistants en matière de financement, d’infrastructures et de réglementation.
Le GEM a analysé la capacité prospective des énergies solaires et éoliennes, incluant les projets annoncés, en pré-construction ou en construction, et d’une capacité supérieure à 1 MW pour le solaire et 10 MW pour l’éolien. Comme déjà évoqué dans Renouvelle, le photovoltaïque devrait être le moteur principal de la transition énergétique, représentant 80 % de la croissance mondiale des capacités renouvelables d’ici 2030, notamment grâce à des projets à grande échelle.
Malgré cette hausse de 20%, même si la globalité des projets en cours devenait opérationnelle d’ici la fin de la décennie, le GEM estime que cela serait insuffisant pour atteindre l’objectif de la COP28 de tripler les capacités renouvelables, fixé à 9 TW.
Comme à son habitude, la Chine possède la capacité prospective la plus importante puisqu’elle s’élevait à plus de 1,3 TW en 2024. Plus d’un tiers de ces projets (36%) sont déjà en construction, un chiffre bien au-delà de la moyenne mondiale située à 7 %. L’Inde suit avec 30% de projets en cours et prévoie l’ajout d’environ 130 GW de capacité solaire et éolienne à grande échelle.
Les retards, évoqués précédemment, de façon plus générale, se traduisent par des obstacles liés aux infrastructures des réseaux électriques, aux lenteurs administratives et à la complexité des procédures d’octroi de permis, sans oublier le manque important de soutien financier pour le développement du renouvelable.
Ce rapport du GEM met également en lumière une forte disparité entre les pays les plus riches et le reste du monde. En effet, les pays du G7, qui possèdent environ 45% du PIB monidal, ne prévoient de construire que 10 % des nouvelles capacités solaires et éoliennes. Avec la moitié de la richesse mondiale, ils ne déploient que 59 GW de nouvelles capacités.

Malgré tout, à l’échelle mondiale, la capacité opérationnelle du solaire et de l’éolien a progressé de 14 % en 2024, soit 240 GW supplémentaires raccordés aux différents réseaux.
Découvrez le rapport dans son intégralité ici.