La Commission européenne partage les résultats de son étude sur le déploiement de technologies photovoltaïques verticales afin de contribuer à atteindre les objectifs climatiques.
Monofacial ou bifacial, nous pourrions bientôt voir le photovoltaïque vertical se développer le long des routes et des voies ferrées en Europe. Ladite étude révèle qu’une telle implémentation permettrait, potentiellement, l’ajout d’une capacité solaire de 403 GW. Soit l’équivalent de 55% de l’objectif de 2030, en UE. Utiliser des modules bifaciaux, dans ce contexte, générerait 391 TWh d’électricité propre par an.
Malgré les bons chiffres pour le renouvelable en 2023, nous savons qu’il faut continuer à fournir des efforts et, de stratégies en directives, l’UE vise à augmenter la capacité installée des énergies renouvelables. Mais certains obstacles liés à la concurrence pour l’utilisation des terres, entre autres, poussent les scientifiques à réfléchir sur les possibles innovations techniques comme le photovoltaïque vertical. L’installation de ce système le long des infrastructures de transport de l’UE contribuerait également à la décarbonisation du secteur du transport.
L’étude, novatrice du fait de la prise en compte des différentes configurations, s’est basée sur des données provenant d’OpenStreetMap pour l’analyse du réseau routier et identifier les routes adaptées au photovoltaïque vertical qui comptabilise 449 994 km de voies routières utilisables. Cette analyse ayant pris soin d’en exclure les ponts et tunnels, notamment.
Pour ce qui est du réseau ferroviaire, c’est la base de données de référence géographique de la Commission européenne (GISCO) qui a été utilisée et indique 152 000 km qui pourraient accueillir du photovoltaïque vertical. Ont été exclues les lignes de métro, les gares et jonctions.
Prenant en compte les contraintes liées à l’orientation des routes et chemins de fer, les scientifiques se sont concentrés sur le photovoltaïque vertical offrant la possibilité d’une intégration simple dans les infrastructures de transport. Mais monofacial ou bifacial, des potentiels 403 GW de capacité solaire installée, 300 GW proviendraient des installations routières et les 103 GW restants des infrastructures le long des voies ferrées. Tout ça, sans utilisation supplémentaire de terres pour les systèmes photovoltaïques.
L’électricité produite le long des routes et chemins de fer pourrait couvrir jusqu’à 250% de la consommation annuelle du réseau ferroviaire de l’UE.