En Europe, certains pays testent le photovoltaïque vertical bifacial en l'intégrant dans des barrières antibruit le long des routes et voies ferrées.
Il y a quelques semaines, la Commission européenne a partagé les résultats de son étude sur le déploiement du photovoltaïque vertical, qu’il soit monofacial ou bifacial. Implémenté le long des routes du continent, ce développement permettrait d’ajouter une capacité solaire de 403 GW, et l’utilisation de panneaux solaires bifaciaux générerait annuellement 391 TWh d’électricité propre.
Certains pays ont déjà saisi l’opportunité que cela pouvait représenter et se sont lancés dans l’expérimentation du photovoltaïque vertical bifacial. En Lituanie, près de Vilnius et le long d’une voie ferrée, LTG Infra, le gestionnaire ferroviaire du pays, a installé un mur de 4,5 mètres de hauteur et de 70 mètres de longueur, qui intégrera 60 panneaux solaires bifaciaux de 370 W et qui devraient produire environ 13 MWh d’électricité par an. C’est la société SoliTek qui fournira les modules pour ce projet pilote, ainsi que pour un autre projet le long d’une autoroute nationale, qui accueillera, cette fois, 56 modules solaires de 370 W pour une production estimée de 15 MWh par an.
En Allemagne, des chercheurs de la Fraunhofer Institute for Solar Energy Systems (ISE) étudient différents prototypes de modules solaires à intégrer dans le même type d’infrastructures, en zones urbaines notamment. Cette recherche, débutée en 2020, passe maintenant à une phase concrète avec des tests en extérieur, allant par exemple de systèmes composés uniquement de panneaux photovoltaïques sans infrastructures antibruit supplémentaires à des modèles intégrés dans des structures existantes.
Des tests qui devraient donc démontrer l’intérêt de cette technologie pour augmenter la production d’énergie renouvelable en Europe.