On le sait, que ce soit en communauté d’énergie, en échange en pair à pair ou en production individuelle, le photovoltaïque fait partie de l’équation énergétique de demain. Toutefois, il est des constats qui freinent les processus de décision tant des particuliers que des entreprises à l’envisager à court terme. Et ce, malgré la crise énergétique sans précédent actuelle. Parmi eux, les délais d’installation notamment ralentis par une pénurie d’onduleurs. Et pourtant, tout comme le soleil se lève chaque matin, la solution est là, sous notre nez.
Des milliers d’onduleurs disponibles
Le principe est simple. Aujourd’hui, l’une des premières choses qui peut éventuellement tomber en panne (même ce n’est pas si fréquent que cela) lorsque l’on possède une installation photovoltaïque, c’est l’onduleur. Statistiquement, c’est d’ailleurs l’élément qui est le plus remplacé dans les installations existantes. Et c’est bien là qu’est l’os ! Pourquoi remplacer ? Sans doute par méconnaissance, facilité ou simplicité. Mais en aucun cas par rapidité ou par…obligation.
Une solution efficace, rapide et rentable.
En effet, depuis quelques années, des solutions existent. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ici aussi, on parle de durable. Inverter Service SPRL, une société belge créée en 2016, s’est en effet posé la question de savoir si on ne pouvait pas faire autre chose que simplement « jeter » ces onduleurs. Avec , en réponse assez rapide, des résultats éloquents. En 6 ans, la startup a dû déménager faute de place, engagé une quinzaine de personnes et dispose désormais d’équipements à la pointe qui lui permettent non seulement de tester, diagnostiquer mais aussi et surtout de réparer les onduleurs qu’elle récupère ou qu’on lui envoie. Mieux, elle propose un entretien et un monitoring afin de maximiser la performance des installations. En moyenne, ce sont ainsi plus de 5.000 onduleurs qui sont réparés chaque année en Belgique auxquels s’ajoutent ceux de leurs partenaires en Grèce et en France, soit plus de 10 000 appareils par an en tout. Inutile de dire que ces chiffres augmentent chaque année permettant ainsi, d’éviter pas moins de 250 tonnes de déchets annuels qui jusque-là étaient considérés comme «obligatoires».
Un indice de réparabilité de 90 % !
Pour David Vermeersch, fondateur et CEO de l’entreprise de Wevelgem, l’idée a été plus qu’évidente. « Au fil des ans, nous constatons que les réparations sont payantes. Nous parvenons à réparer environ 90% des onduleurs. En cas d’échec, nous pouvons souvent proposer le même appareil, d’occasion, afin de fournir une solution rapide. Après la réparation, nous offrons également une garantie de 6 mois sur le fonctionnement de l’appareil et pas seulement sur les composants qui ont été remplacés ! Les coûts de réparation dépendent du défaut, mais sont dans presque tous les cas plusieurs fois moins chers qu’un nouvel appareil. »
Des délais jusqu’à 10 fois plus courts qu’une nouvelle commande
Les délais de réparations, généralement d’une bonne semaine, sont actuellement un rien plus longs étant donné le succès croissant de la formule proposée. Mais cela ne dépasse pas deux semaines, une durée négligeable quand on sait que les commandes de nouveaux appareils peuvent parfois prendre jusqu’à 8 mois. Les réparations sont faites dans les laboratoires de l’entreprise ou, lorsque les contraintes techniques le nécessitent, sur place. Notamment pour les onduleurs centraux. A noter aussi qu’il n’est pas rare qu’un onduleur puisse être progressivement défectueux durant plusieurs semaines ou mois avant de tomber en panne. Ce qui réduit son rendement sans que l‘on ne s’en rende compte. Pour éviter cela, David Vermeersch conseille notamment des solutions de monitoring telles que Solar-Log qui peuvent détecter des altérations de systèmes qu’ils soient de 1kW ou de 100MW. De quoi rendre les installations encore plus performantes et durables. A bon entendeur… ou plutôt onduleur… !