La rentabilité de la géothermie dépend de la nature de la couche géologique. À Bruxelles, le sous-sol est composé de plusieurs couches de sable et d’argile assez prometteuses...
Le sous-sol bruxellois est composé de plusieurs couches de sable et d’argile en moyenne profondeur (60 – 90m) renfermant une source d’eau qui pourrait procurer un débit suffisamment important pour fournir une source de chaleur facilement exploitable pour de la géothermie. Il s’agit dans ce cas d’aquathermie : les calories puisées par la pompe à chaleur proviennent directement de l’eau.
Toutefois, le recours à la géothermie reste possible, même sans source d’eau. Dans ce cas, un liquide caloporteur circule dans plusieurs conduites à quelques dizaines de mètres de profondeur, pour se réchauffer au contact avec le sol. (voir potentiel de la géothermie en moyenne profondeur à Bruxelles dans cet article Géothermie : Bruxelles scrute l’avenir sous ses pieds – Renouvelle)
Rappelons que le potentiel de géothermie à Bruxelles est surtout applicable aux bâtiments utilisant un chauffage à basse température et de la climatisation en été. Si la densité de ces bâtiments est relativement importante, un réseau de chaleur permettrait de mutualiser les coûts d’installation et d’exploitation en alimentant ces divers bâtiments à partir d’un unique forage.
La géothermie pour la climatisation de certains bâtiments très bien isolés, ou certains types de services (hôpitaux, bureaux, …) se couple parfaitement avec un système photovoltaïque pour produire du froid à faible prix, à partir d’électricité renouvelable. La production de froid est également importante pour un réseau de chaleur géothermique, car elle permet de réchauffer le sol en été (le système s’inverse).
La géothermie fait cependant encore face à quelques défis, comme certaines démarches administratives bloquantes pour les développeurs (permis d’environnement, études d’incidences, forage, ouverture de voiries,…). Des difficultés technico-économiques ralentissent le développement de cette technologie à Bruxelles tel que :
- l’espace urbain disponible pour un projet de géothermie ;
- le coût du forage ;
- des études sans garantie du potentiel des sols.
Mais les enjeux des objectifs climatiques et énergétiques que connaît la Belgique actuellement sont trop importants, ce qui laisse penser que la géothermie trouvera son chemin parmi les futurs projets immobiliers dans les grandes villes.
Découvrez votre potentiel géothermique
Dans cet article : Une application pour connaître le potentiel géothermique à Bruxelles – Renouvelle