Royaume-Uni : l’électricité bas carbone atteint 58% en 2024

Le niveau des énergies renouvelables a atteint un record dans le pays alors, qu’en parallèle, la production d’électricité à partir de combustibles fossiles atteint son niveau le plus bas.

Il y a déjà quelques mois, le Royaume-Uni fermait les portes de sa dernière centrale au charbon, située à Ratcliffe-on-Soar. Dans la foulée, tout nouveau projet d’extraction de charbon a été interdit. Un tournant dans la production d’énergie du pays étant donné que 80% de celle-ci était issue du charbon en 1990, et encore 40% en 2021.

La fin progressive du charbon combinée à la hausse de la production renouvelable a permis au Royaume-Uni d’atteindre un record de 58% d’électricité issue de sources bas carbone. Autrement dit, elle n’a jamais été aussi propre que l’année passée.

Une excellente nouvelle pour les énergies renouvelables qui se taillent une belle part de 45% dans le mix électrique britannique et se découpe comme suit (à quelques virgules près) : 26% pour l’éolien qui témoigne d’une forte progression, 13% pour la biomasse et 4% pour le photovoltaïque, moins développé dans le pays. Le pourcentage renouvelable est complété par 13% d’électricité issue du nucléaire.

Production d’électricité au Royaume-Uni par type, TWh, 1920-2024

En 10 ans, l’électricité d’origine renouvelable est passée de 65 TWh en 2014 à 143 TWh, l’année passée.

Pour ce qui est des combustibles fossiles, leur part chute à 29%, soit leur niveau le plus bas jamais enregistré. En 2024, ils ont généré 91 TWh d’électricité contre 203 TWh en 2014. Selon Carbon Brief, et grâce aux investissements du Royaume-Uni, la production éolienne pourrait dépasser celle au gaz (crédité à 28% du mix électrique) dès cette année, faisant donc de l’éolien la première source d’électricité du pays.

L’intensité carbone, quant à elle, était de 124 gCO2/kWh en 2024, soit une réduction de 70% en dix ans. Autant de nouvelles encourageantes pour le Royaume-Uni qui s’est donné pour objectif de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de minimum 81% d’ici 2035.