Eu Europe, les énergies renouvelables prennent une place progressivement plus importante dans le mix électrique comme le démontre EMBER dans son analyse de la production et de la demande d’électricité en 2023.
Avec ses 44%, la part des énergies renouvelables dépasse la barre des 40% pour la première fois.
Un record de 27% d’électricité était issue du solaire et de l’éolien dans l’UE. Ce dernier, avec 55 TWh générés, a même dépassé la production gazière.
Se désengageant plus rapidement des énergies fossiles, les productions européennes d’électricité au charbon et au gaz ont connu des diminutions respectives de 26% et 15%. Des baisses importantes qui ont contribué à une diminution record de 19% de la production fossile ainsi que des émissions associées.
Plus des deux tiers de la production électrique de l’UE était principalement issue des énergies renouvelables, soit le double de celle produite par les énergies fossiles. En 2023, ce sont 24% d’heures dont moins d’un quart provenait des combustibles fossiles, loin devant les 4% de 2022.
Autant d’indicateurs positifs qui engagent l’UE à poursuivre sa transition énergétique du fossile au renouvelable où l’éolien et le solaire seront les principaux acteurs.
Quand les fossiles prennent poussière
Et oui, l’analyse dévoile qu’un bon coup de balais est passé sur les énergies fossiles avec une chute historique de 19% de leur production (-209 TWh). Celle au charbon n’a compté que pour 12% du mix énergétique comptabilisant une baisse de 26% en 2023. Il s’agit d’une division par deux, par rapport à 2016 (327 TWh), dont l’origine a été une sollicitation plus importante aux énergies renouvelables (+354 TWh).
Mais quid de la production au gaz ? On aurait pu imaginer une augmentation de celle-ci mais c’est l’inverse qui a eu lieu avec une baisse, sans précédent, de 15% par rapport à 1990.
Ces décroissances du fossile annoncent sa mise au placard prochaine pour faire place à des alternatives plus durables : le solaire et l’éolien.
Des chutes d’émissions associées électrisantes
Avec l’équivalence d’au moins 157 millions de tonnes CO2, l’UE a vu ses émissions électriques associées baisser de 19% contre 13% en 2020.
Depuis le pic de production électrique de 2007, elles ont presque réduit de moitié (-46%). Sans surprise, la progression du solaire et de l’éolien y a, évidemment, contribué mais il serait mal honnête de ne pas prendre en compte la diminution globale de demande en électricité également. L’année passée, celle-ci a été inférieure de 6,4% par rapport à 2021.
L’éolien et le solaire en tête de course
Le fossile, bientôt lanterne rouge de la course à la production énergétique ? Il se pourrait bien que oui et heureusement. En 2023, la production électrique éolienne est passée en tête avec une croissance de 13%, dépassant celle au gaz. Une augmentation équivalente à 475 TWh. La puissance éolienne installée, quant à elle, était de 17 GW en 2023 contre 16 GW en 2022.
Plus d’un quart de l’électricité de l’UE a été produite par le travail en équipe du solaire et de l’éolien pour réaliser un véritable record. Leurs efforts combinés ont eu comme résultat une augmentation de 27% de leur production (90TWh) avec une capacité installée revue elle aussi à la hausse de 73 GW.
La capacité solaire est loin d’être en reste avec un bond de 56 GW soit 37%. En 2022 cette capacité était de 41 GW.
Malgré des variations minimes, ces deux énergies ont connu une stabilité tout au long de l’année comme le démontre le rapport d’EMBER. Un constat qui vient contredire l’affirmation exagérée selon laquelle elles nécessiteraient un stockage saisonnier étant donné qu’elles ont pu fournir de l’électricité de façon fiable malgré les changements météorologiques.
Bien qu’il faille continuer à développer, encore plus, la production d’énergie renouvelable pour atteindre les objectifs européens d’ici 2030, toutes ces bonnes nouvelles montrent que nous sommes sur la bonne voie.