Peut-on faire cohabiter faune et technologies humaines ? Le projet Life4Fish, initié par Luminus et ses partenaires en 2017 et soutenu par la Commission Européenne, a permis d’étudier des solutions pour limiter les impacts des centrales hydroélectriques sur la faune piscicole migratrice. Le projet terminé, l’heure est au bilan.
Nous l’écrivions dans cet article, de nombreuses solutions ont été testées pour atteindre l’objectif du projet : démontrer que la production hydroélectrique peut aller de pair avec la protection des deux grandes espèces migratrices présentes dans la Meuse : l’anguille argentée et le smolt de saumon atlantique.
Les solutions suivantes ont été testées et validées :
- Des voies de contournement (exutoire à la dévalaison), à la centrale de Grands-Malades pour attirer les saumoneaux et les fait passer en toute sécurité en aval ;
- L’utilisation de modèles informatiques prévisionnels pour arrêter les turbines ou ouvrir des vannes lorsque les conditions de migration sont réunies ;
- Une barrière électrique pour guider les anguilles vers la dévalaison aux centrales de Namur et Ampsin-Neuville.
Des populations tests d’anguilles et de smolts de saumon ont été taguées et suivies et ont permis d’étudier les impacts.
Luminus ambitionne d’aller plus loin dans les actions de protection, pour poursuivre les efforts initiés par le projet. En tous les cas, l’intégration des processus écologiques (notamment les conditions de migration des espèces) devient une variable clé dans la gestion de la production hydroélectrique.