Les énergies renouvelables continuent leur progression et prennent une part toujours plus importante dans la production d'énergie à travers le monde.
40 % ! C’est la part de l’électricité mondiale issue de sources bas carbone en 2024, selon le dernier rapport publié par le groupe de réflexion EMBER.
Les énergies renouvelables ont largement contribué à ce résultat, portées par le développement de l’éolien et, surtout, du solaire. La production d’électricité d’origine solaire a progressé de 29 %. La hausse de la part des énergies renouvelables dans cette production globale s’explique par la croissance rapide de la production photovoltaïque, stimulée par une accélération spectaculaire de nouvelle capacité installée. Celle-ci atteignait déjà 2 TW, l’année dernière, contre 1 TW en 2022. Il aura donc fallu à peine deux ans pour la doubler.
Depuis 3 ans, le solaire est la source d’énergie ayant généré le plus d’électricité sur la période, dépassant même le seuil des 2 000 térawattheures (TWh) grâce à 474 TWh supplémentaires en 2024 par rapport à l’année précédente. Un bond gigantesque, quand on sait qu’il y a trois ans, cette production s’élevait à 1 000 TWh, tout en gardant à l’esprit qu’il avait fallu 8 ans pour passer de 100 TWh à ces 1000 TWh.
Comme on le sait, la Chine est le pays qui a le plus installé de capacité solaire jusqu’à présent, c’est donc sans surprise qu’elle reste le principal moteur de cette croissance, concentrant à elle seule 53 % de l’augmentation de la production solaire mondiale.
Au total, les énergies renouvelables ont généré 858 TWh d’électricité, soit une hausse de 49 % par rapport au précédent record datant de 2022 (577 TWh). Par ailleurs, 80 pays ont désormais franchi le cap des 50 % d’électricité produite à partir de sources bas carbones, dont 47 dépassent même les 75 %.
Pour résumer, l’hydroélectricité reste la première source bas carbone avec 14 % de la production, suivie du nucléaire (9 %), de l’éolien (8 %) et du solaire (7 %).

La demande mondiale en électricité, quant à elle, a légèrement progressé, et notamment sous l’effet des vagues de chaleur répétées qui ont marqué 2024, année la plus chaude jamais enregistrée. L’utilisation plus intense des systèmes de climatisation a donc fait gonfler la consommation énergétique. Cette hausse, évaluée à 4 %, s’explique aussi, et entre autres, par la croissance de l’utilisation de l’intelligence artificielle et des data centers, particulièrement énergivores.
Bien que la production bas carbone ait su répondre à une grande partie de cette demande, la production issue des énergies fossiles a elle aussi légèrement augmenté (+1,4 %).
En conclusion, les énergies renouvelables et le nucléaire ont permis de couvrir 79% des besoins de la hausse de la demande en électricité.
Le rapport complet d’EMBER est à découvrir ici.