Les efforts pour développer le solaire et l’éolien ont porté leurs fruits. En 2023, plus de 30% de la production électrique mondiale était issue du renouvelable.
Selon le rapport du groupe de réflexion EMBER, cette première a été possible grâce à la croissance de la capacité éolienne mais aussi, et surtout, à celle du photovoltaïque comme le montre le graphique ci-dessous. Le rapport partage une analyse basée sur l’étude de données provenant de 215 pays y compris les dernières données de 2023 pour 80 pays représentant 92% de la demande mondiale d’électricité.
L’installation de panneaux solaires a été bon train avec une augmentation constante et rapide pendant 19 ans. Une évolution qui, si elle continue, devrait faire passer la capacité solaire mondiale d’actuellement 1,5 TW à plus de 6 TW d’ici 2030. Représentant ainsi 55% du total des énergies renouvelables.
Après une baisse modérée en 2024, la production d’énergie fossile devrait en connaître de plus conséquentes à partir de 2025 grâce à la croissance des productions d’énergie renouvelable (solaire et éolienne, principalement). De là, découlera une diminution de la sollicitation aux combustibles fossiles qui sera accompagnée d’une réduction des émissions CO2 associées dont le pic d’augmentation en 2023 devrait être le dernier.
Bien sûr, le rythme de cette réduction dépendra de la rapidité à laquelle la construction d’infrastructures d’énergie renouvelable progressera pour atteindre le triplement de la capacité mondiale renouvelable d’ici 2030. Etape d’autant plus importante puisque le secteur de l’énergie est celui qui devra être décarboné en premier, d’après plusieurs analyses, d’ici 2035 pour les pays de l’OCDE et d’ici 2045 dans le reste du globe.
Le renouvelable dans le mix électrique de l’UE
Avec une contribution d’environ 17%, l’Union européenne était en tête dans la croissance mondiale de l’énergie solaire et éolienne en 2023. Soulignons également que l’UE a la part la plus faible de combustibles fossiles dans son mix électrique qui compte pour 33% de ce dernier. Le reste est une combinaison d’énergie décarbonée dont 23% de nucléaire, 17,5% d’éolien, 12% d’hydraulique et 9% de solaire.
En 10 ans, l’UE a également connu la deuxième plus grande diminution de la production d’électricité à partir du charbon, se classant juste après les États-Unis.
L’objectif affiché est d’atteindre une part mondiale de 60% d’électricité issue du renouvelable d’ici la fin de la décennie.